UN PEU D’HISTOIRE

Texte sur le tableau de Louvois

Le château… bâti sur un roc couvert d'aloès et cactus, couronne un groupe de fabriques et d'usines, qu'on croirait accrochées au dessous. Des eaux, qui jaillissent de tous côtés, rendent encore cet effet plus piquant, toutes ces eaux recueillies dans un seul canal, passent à gauche sur un aqueduc d'une seule arche, surmonté d'un second, servant de pont aux habitants du village pour communiquer d'un côté à l'autre du vallon.

L'HISTOIRE DU MOULIN

Parler du moulin, ou plutôt des moulins de Saint-André de la roche, c'est parler de la naissance même du village… car c'est bien dans ces vieux murs, au bord du torrent la Banquière, que tout a commencé… avant le château peut-être, ou en même temps?

Le château des Thaon de Revel (classé monument historique en 1975), qui se trouve juste au dessus, fut en effet construit en plein Moyen-Age, au débouché des gorges de la Banquière, pour en commander le franchissement. Mais les seigneurs de l'époque n'avaient pas omis de prendre en main l'activité industrielle du « pays »: les moulins. L'énergie hydraulique ne manquait pas: un canal amenait l'eau des grottes de Saint-André vers un grand bassin qui, sur la place du château, tenait lieu de plan d'eau. Les moulins s'édifièrent donc sur le flanc de la colline, en dessous du grand réservoir. Nous parlons de moulins au pluriel car il dut y avoir plusieurs moulins à huile et à farine.

Aux alentours de 1750, l'intendant général Joanini fait état de cinq moulins, deux à farine et trois à huile, alimentés par les eaux de quelques sources et du torrent de la « Banchiera »…C'est au seigneur du fief qu'il fallait payer le droit de broyer grains et olives.

Les seigneurs Thaon de Revel furent les propriétaires de ces lieux jusqu'en 1860. Puis l'Asile Saint-Pons (asile Sainte-Marie actuellement) en devint propriétaire quand l'institution religieuse s'installa dans notre région.

La gravure de Louvois datant du début du XIXème siècle, montrant une série de chutes d'eau, de roues à aube et de personnes affairées nous confirme bien que, sous le château, un véritable centre artisanal ronronnait au rythme de l'eau écumante de la Banquière. En effet, sous le château, plusieurs bâtiments se succèdent en pente douce jusqu'au bord du cours d'eau. On pense qu'il y a eu sur le site plusieurs moulins à huile et à farine. Un document d'archives du château parle de 3 moulins à farine et 2 moulins à huile.